L’intervention se déroule en hospitalisation, au bloc opératoire, sous anesthésie générale ou sous anesthésie rachidienne, c’est-à-dire avec une piqûre dans le dos qui n’endort que les membres inférieurs. Cette dernière méthode a pour avantage de rester conscient et donc de moins subir les conséquences d’une anesthésie générale pouvant parfois donner des nausées, vomissements ou un ralentissement, de quelques heures, des fonctions supérieures. L’inconvénient de la rachi-anesthésie est la participation passive à l’intervention, celle-ci pouvant paraître bruyante à certains.
Vous êtes installé(e) sur le dos avec un garrot à la racine du membre qui n’est gonflé qu’en fin d’intervention, durant une dizaine de minutes, lors de la phase de cimentage. Une incision antérieure est réalisée, permettant l’accès à l’articulation du genou. A l’aide d’outils permettant de guider les différentes étapes de l’intervention, les parties usées du cartilage et de l’os sont réséquées à l’aide d’une scie en adéquation avec les axes de la cuisse et de la jambe et en respectant les parties molles, c’est-à-dire les vaisseaux, les nerfs, les ligaments, muscles et tendons entourant l’articulation du genou.
La prothèse est mise avec l’aide de guides permettant d’optimiser sa mise en place, choisis par le chirurgien en fonction de la difficulté de l’intervention, selon l’ancienneté de l’usure ou l’importance de la déformation. Il peut s’agir de guides de coupe réalisés sur mesure à l’aide d’une planification IRM pré-opératoire ou d’un système de navigation utilisé en per-opératoire ou de guides plus simples, mécaniques, utilisant l’axe osseux du fémur et du tibia.
Après mise en place des implants d’essai, le chirurgien décide de la taille des implants définitifs qui sont variables entre les deux sexes et d’une personne à l’autre. Les implants sont ensuite impactés au millimètre près dans l’os. Il s’agit de pièces en alliage métallique (principalement de chrome et de cobalt) qui sont fixées avec du ciment. La rotule, qui est la troisième partie de l’articulation du genou, n’est qu’exceptionnellement remplacée. Elle est par contre l’objet d’une résection des ostéophytes sur son pourtour (excroissances osseuses apparaissant avec l’usure).
En fin d’intervention, un produit anesthésique est injecté dans les tissus synoviaux et capsulaires afin d’optimiser l’antalgie post-opératoire immédiate. La peau est refermée par des agrafes et un pansement compressif est apposé pour 24 heures.